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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/335

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dans quelques jours, je mènerai avec moi cinq à six officiers…

L’arrêté du Comité de Salut public qui m’emploie pour être chargé de la direction des armées et plans de campagne étant très flatteur pour moi, je crains qu’ils ne veuillent plus me laisser aller en Turquie. Nous verrons. Je dois voir aujourd’hui une campagne. Je t’embrasse ; écris toujours dans l’hypothèse que j’allasse en Turquie.


XXII

AU MÊME

Paris, 5 septembre 1795.

Si je reste, il ne serait pas impossible que la folie de me marier ne me prît. Je voudrais à cet effet un petit mot de ta part là-dessus ; il serait peut être bon d’en parler au frère d’Eugénie[1]. Fais-moi savoir le résultat et tout est dit.

  1. Il s’agit de mademoiselle Bernardine-Eugénie-Désirée Clary, née à Marseille le 8 novembre 1781 et sœur de madame Joseph Bonaparte. Eugénie Clary était promise au brave général Duphot, qui fut tué à Rome, dans une émeute, en 1797. (Voyez le Napoléon de M. de Norvins.) La première personne qui ait donné à Bonaparte des idées de mariage fut mademoiselle Caroline Grégoire du Colombier, qu’il connut dans sa