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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/353

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doivent jamais sortir de France. C’est la première fois que j’ai lieu d’être mécontent de vous ; mais vous ne deviez pas disposer de mes neveux sans ma permission ; vous devez sentir le mauvais effet que cela produit. Puisque les eaux de Bade vous font du bien, vous pouvez y rester quelques jours ; mais, je vous le répète, ne perdez pas un moment pour renvoyer mes neveux à Strasbourg. Si l’impératrice va aux eaux de Plombières, ils l’y accompagneront ; mais ils ne doivent jamais passer le pont de Strasbourg. Votre affectionné père,

Napoléon[1].


XXXVII

AU PRINCE EUGÈNE DE BEAUHARNAIS, VICE-ROI D’ITALIE.

Compiègne, le 26 avril 1810.

Mon fils, je reçois votre lettre du 25 à minuit, avec une lettre de l’impératrice. Vous trouverez ci-

  1. Cette lettre sévère donne une idée de la rigidité avec laquelle Napoléon comprenait son rôle de chef de la famille impériale. N’ayant pas d’enfant, il se réservait encore à ce moment-là la faculté d’adopter l’un des deux fils de Louis et d’Hortense. Aussi a-t -il eu la précaution de charger l’impératrice Joséphine de faire parvenir à la reine de Hollande la terrible épître. Le soin jaloux avec lequel Napoléon veillait sur les enfants d’Hortense ne dut pas peu contribuer à rassu-