vois que je ne suis pas si fatigué. M. de Talleyrand est arrivé.
XLIV
Je suis en grande marche ; le temps est très froid, la terre couverte d’un pied de neige. Cela est un peu rude. Il ne manque heureusement pas de bois ; nous sommes ici toujours dans les forêts. Je me porte assez bien. Mes affaires vont d’une manière satisfaisante ; mes ennemis doivent avoir plus de soucis que moi. Je désire avoir de tes nouvelles et apprendre que tu es sans inquiétude. Adieu, mon amie, je vais me coucher.
XLV
Je suis à Lintz. Le temps est beau. Nous sommes à vingt-huit lieues de Vienne. Les Russes ne tiennent pas ; ils sont en grande retraite. La maison d’Autriche est fort embarrassée ; à Vienne, on évacue tous les bagages de la cour. Il est probable que d’ici à cinq