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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/420

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vie que tu as l’habitude de mener quand j’y suis ; c’est là ma volonté. Peut-être ne tarderai-je pas à t’y rejoindre ; mais il est indispensable que tu renonces à faire trois cents lieues dans cette saison, à travers des pays ennemis, et sur les derrières de l’armée. Crois qu’il m’en coûte plus qu’à toi de retarder de quelques semaines le bonheur de te voir ; mais ainsi l’ordonnent les événements et le bien des affaires. Adieu, mon amie, sois gaie et montre du caractère.


LXXVIII

Varsovie, le 8 janvier 1807.

Ma bonne amie, je reçois ta lettre du 27 avec celles de M. Napoléon et d’Hortense, qui y étaient jointes. Je t’avais priée de rentrer à Paris : la saison est trop mauvaise, les chemins peu sûrs et détestables, les espaces trop considérables pour que je permette que tu viennes jusqu’ici, où mes affaires me retiennent. Il te faudrait au moins un mois pour arriver. Tu arriverais malade ; il faudrait peut-être repartir alors ; ce serait donc folie. Ton séjour à Mayence est trop triste, Paris te réclame ; vas-y, c’est mon désir. Je suis plus contrarié que toi ; j’eusse aimé à