LXXXI
Je crains que tu n’aies bien du chagrin de notre séparation qui doit encore se prolonger de quelques semaines, et de ton retour à Paris. J’exige que tu aies plus de force. L’on me dit que tu pleures toujours : fi ! que cela est laid ! Ta lettre du 7 janvier me fait de la peine. Sois digne de moi, et prends plus de caractère. Fais à Paris la représentation convenable, et surtout sois contente. Je me porte très bien, et je t’aime beaucoup ; mais si tu pleures toujours je te croirai sans courage et sans caractère. Je n’aime pas les lâches ; une impératrice doit avoir du cœur.
LXXXII
Je reçois ta lettre du 15 janvier. Il est impossible
que je permette à des femmes un voyage comme
celui-ci : mauvais chemins, chemins peu sûrs
et fangeux. Retourne à Paris, sois-y gaie, contente ;
peut-être y serai-je aussi bientôt. J’ai ri de ce que