fêtes qu’on te donne. Je me porte très bien. Le temps est toujours incertain ; il gèle et dégèle. J’ai remis mon armée en cantonnements pour la reposer. Ne sois jamais triste, aime-moi, et crois à tous mes sentiments.
XCI
Je suis dans un mauvais village, où je passerai encore bien du temps ; cela ne vaut pas la grande ville. Je te le répète, je ne me suis jamais si bien porté ; tu me trouveras fort engraissé. J’ai ordonné ce que tu désires pour la Malmaison ; sois gaie et heureuse, c’est ma volonté. — J’attends la belle saison, qui ne doit pas tarder à venir. Je t’aime, et te veux savoir contente et gaie. L’on dira beaucoup de bêtises sur la bataille d’Eylau ; le bulletin dit tout ; les pertes y sont plutôt exagérées qu’amoindries.
XCII
J’apprends, mon amie, que les mauvais propos que l’on tenait dans ton salon à Mayence se renouvellent ; fais-les donc taire. Je te saurais fort mauvais gré si tu