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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

gnent pas ces rudes natures que le missionnaire a fini pourtant par apprivoiser. Néanmoins, le blasphême, les paroles licencieuses, l’immoralité exercent trop souvent leurs ravages chez un certain nombre de ces robustes artisans.

XXI.

Descente des billots.


Lorsqu’à la fonte des neiges, il faut s’embarquer dans les canots pour dégager et conduire à travers les roches, les battures, les rapides, les mille détours de la rivière, cette immense armée de billots, c’est encore un travail incalculable, ainsi que la source de mille dangers.

Au début de son commerce de bois, M. Joliette n’avait pas besoin de s’éloigner pour exploiter les belles forêts de pins qui abondaient jusqu’aux alentours de son domaine. Mais lorsqu’après une dizaine d’années, il fallut remonter jusqu’au lac des Français, puis, à celui de l’Assomption distant de 60 lieues de l’Industrie, les dépenses de l’exploitation durent augmenter considérablement.

L’opération la plus pénible, la plus dangereuse est celle appelée : le dravage des billots.