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Page:Bonnetain - Charlot s'amuse, 1883.djvu/251

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CHARLOT S’AMUSE

toute joyeuse de cette largesse extraordinaire de la part d’un soldat, fourra la pièce dans un tiroir, et, les bras ouverts, courut au donateur.

— Comment t’appelles-tu ?

— Charles…

— Eh bien ! mon petit amour de Charles, il faudra que tu reviennes me voir. Tu sais, je suis gentille, moi ! Tu peux demander partout des renseignements sur Camélia…

Elle s’était assise près de lui et l’attirait. Il la repoussa, en entrebâillant davantage, sans le vouloir, le peignoir de la femme.

— Oh ! le petit cochon ! fit-elle en riant.

Et, croyant qu’il voulait la voir toute nue, elle se releva et se dévêtit, ne gardant que ses bas rouges, enrubannés d’une faveur noire aux genoux, puis elle revint au sopha.

Charlot la regardait sans un désir, silencieusement, et ayant à peine la vague curiosité de l’examiner de plus près. Il échappa encore à ses étreintes. C’était là la femme ? C’est ainsi que c’était fait ? Pouah ! Et il se redressa, raccrochant la boucle de son ceinturon pour cacher son dégoût.

— Bonsoir ! dit-il, et il se dirigea vers la porte.

Camélia le considéra d’abord comme stupé-