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Page:Borel - Rapsodies, 1868.djvu/70

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À AUGUSTUS MAC-KEAT,
POÈTE



LE REMPART.


  Car voilà, l’hyver est passé, la pluye est changée et s’en est allée. Lève-toy, ma grand’amie, ma belle, et t’en vien.
La Bible


I placevoll abbracciari.
Boccacio


Donnez-moi votre main, asseyons-nous, ma belle,
Sur ces palis rompus ; tiens, vois la citadelle
Au milieu des ravins ainsi qu’un bloc géant ;
De l’antique Babel on dirait une marche,
Ou, captive aux sommets des montagnes, une arche
Fatiguant de son poids l’univers océan.

Des qui vive ! lointains, des cliquetis, écoute,
Entends-tu ces clameurs du fort à la redoute ?