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Page:Boucher de Perthes - Voyage à Aix-Savoie, Turin, Milan, retour par la Suisse.djvu/136

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Zurich. Les wagons de première classe sont ici des plus commodes : au lieu de canapés à trois ou quatre places, ce sont des fauteuils en face les uns des autres, deux à deux à droite, un à un à gauche. Des tables d’acajou séparent les personnes placées ainsi en vis-à-vis. Un passage au milieu, où l’on peut se promener, règne dans toute la longueur du wagon qui a huit fenêtres. Partout des tapis, et des glaces ou miroirs entre les fenêtres.

Le pays est riche et bien cultivé. À droite est un lac aux rives plates, se relevant un peu plus loin en collines couvertes d’arbres fruitiers. Les stations se succèdent rapidement : j’en compte neuf dans une heure et demie.

À onze heures et demie, nous touchons à Zofingen en Argovie. Le lac que nous voyons, et au bord duquel la ville est située, est celui de Wiggen. On compte à Zofingen trois mille cinq cent soixante âmes.

De jolies maisons, qu’on distingue dans la vallée, annoncent l’aisance des habitants. On a découvert, dans les environs, des débris romains : où donc les Romains n’étaient-ils pas ? Zofingen a sa place d’armes, sa bibliothèque, son église, sa maison de ville et de tir.

À midi, nous sommes à Aarburg. À droite est une maison entourée d’une galerie couverte et de trois balcons superposés.

Peu de minutes après, paraît Olten, où se croisent les voies de fer d’une partie de la Suisse. Olten est un gros bourg de seize cents habitants, situé près du confluent de la Dunnern et de l’Aare : c’est là que je dois changer de train.