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Page:Bouilhet - Œuvres, 1880.djvu/117

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Ni pins touffus, ni bouquets d’ornes,
Sur ses récifs pleins de sanglots ;
De loin, les jeunes matelots,
Pour se moquer, lui font des cornes ;

Tandis qu’un tonnerre assidu
Marque au flanc ce rocher perdu,
Comme un voleur qu’on stigmatise !…

Gens qui voguez à l’horizon,
Ce pauvre îlot, c’est la Raison !
Cet océan, c’est la Bêtise !…


Chronique du printemps


 

Savez-vous, gens de Paris,
Dont on voit les faces ternes
Sous des arbres rabougris
Où fleurissent des lanternes,

Quand, au long des boulevards,
Vous assiégez d’une lieue
Les gros drames, ces renards
Dont l’été coupe la queue !…