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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/106

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X

Siège de Quimper

Les sages avis du loyal de Saint Luc, qui avait cru ramener le partisan au parti du roi, en lui rendant la liberté, tombèrent sur un terrain trop couvert de broussailles… Les hommes cyniques comme Guy Éder laissent les oiseaux venir enlever la bonne semence, trop de pensées ambitieuses sont là, prêtes à les étouffer : pas un seul grain ne germe, et quand il germe il meurt, faute de soins.

La reconnaissance est un fardeau pour les esprits de sa trempe, d’autres préoccupations agitent son âme rancunière.

Pendant sa captivité, il avait ruminé divers projets de vengeance. Les habitants de Quimper ont demandé ma mort, ce sera dit-il dent pour dent, œil pour œil, la loi du talion.

L’attaque de l’ile Tristan par Sourdéac arrêta ses projets de vengeance, l’insuccès des royaux lui donna de l’orgueil, c’est avec cet esprit qu’il vécut, qu’il fit son voyage de Nantes, plus décidé que jamais en entendant les hésitations du duc de Mercœur qu’il accusait de pusillanimité, en retournant de Nantes, il longea avec son navire