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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/120

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XI

Saccage de Pont-Croix

L’échec de Quimper que suivait une déroute sans précédent, fut lamentable. Honteux, silencieux, la tête basse, les routiers rentraient le lendemain au fort Tristan.

Abandonnant sa monture. La Fontenelle se jeta sur son lit en proie à la colère, au désespoir le plus violent. Plusieurs jours il se renferma dans son appartement, ne prétendant voir personne… marchant à pas précipités, on l’entendait blasphémer, maudire la couardise de ses soldats… D’où donc est venue cette panique soudaine incompréhensible, chez des hommes qui ne reculeraient devant rien ? Il y a là quelque chose de diabolique, et cependant ils ne craignent pas le diable. Broncheraient-ils devant lui ?… Oh les lâches, s’écriait-il, ils sont restés sourds à ma voix, et cependant je les ai toujours conduits à la victoire. Comment moi-même aveuglé, ai-je pu les suivre ? Au moins, pouvais-je leur barrer la route ? Quel était le démon qui me retenait ?

Le lieutenant De Romar aussi affecté que le