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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/145

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la paix du roi

pour ce qu’il a fait depuis les guerres ; et que les assignations qui lui seront légitimement dues, pour raison de la garnison, lui seront acquittées depuis les guerres, moyennant que dessus, promet le dit sire de La Fontenelle, d’entrer au service de sa majesté et de venir trouver le comte de Saint Luc dans six semaines. — Pour plus de sûreté, se charge le dit Sire de Saint Luc de faire homologuer en la cour du parlement, toutes lettres d’adresse, d’abolition nécessaires qui seraient expédiées par la dite majesté… fait à Rennes, etc. etc.

Guy Éder appuyé sur un bahut, restait immobile et muet… Tout à coup sortant comme d’un sommeil.

Ce traité, Messieurs, est le même que celui dont le comte de Saint Luc, a eu la bonté de me faire l’offre, lorsqu’il m’a délivré à la rançon de 2 239 écus d’or… je me tiens pour son obligé… puis élevant sa haute taille, élargissant ses épaules… Si jamais, le Baron de la Fontenelle, remet son épée à main d’hommes, ce qu’il ne saurait décider encore, ce sera entre les mains du noble comte de Saint-Luc, mais lorsque Lavardin de Beaumanoir traitera, ce sera avec le roi.

Sans manifester trop d’étonnement, les seigneurs saluèrent… La Fontenelle les retint ajoutant,… Messieurs, avant de nous quitter, écoutez ce ne sera pas long.

« Mon parti a été celui de la France entière malgré sa défaite le parti reste sacré à mes yeux. Tant pis pour les lâches et les traitres, j’ai eu le courage de m’opposer au Béarnais qui prétend en ce jour nous réunir tous… Les partis se confondent dans le vainqueur, si je reste seul je deviens factieux… Le roi d’Espagne ne demanderait pas mieux que de m’aider… moi je n’aime