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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/148

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la paix du roi

Et plus bas… par le roi… signé Potier, scellé de cire verte sur ce replit écrit… enregistré pour y avoir recours… etc., etc.

Ce parchemin fut présenté à La Fontenelle qui le posa négligemment sur la table.

La même commission prit un autre parchemin et lut ce qui suit :

Henri par la grâce de Dieu… etc., etc., et signé Henri et plus bas signé, Potier…

C’était la confirmation par le roi au sire de La Fontenelle au commandement du fort Tristan.

Toutes ces preuves se trouvent dans l’histoire de Bretagne, Dom Taillandier… volume III page 1662.

Le gentilhomme s’apprêtait à lire d’autres papiers.

La Fontenelle par un mouvement de générosité, ou plutôt par une sorte d’impatience, arrêta brusquement lecture et fit défiler ses soldats devant les commissaires royaux.

Il m’a été fastidieux de déchiffrer toutes ces pièces, mais leur reproduction est nécessaire pour faire ressortir la mauvaise foi… car trois ans après, Guy Éder subissait son jugement à Paris, et Potier, était un des juges… Expliquez donc ce manque de parole royale. De Romar avait mille fois raison en citant son proverbe.

Certes La Fontenelle ne méritait pas pitié, il avait commis trop de crimes, mais c’étaient paroles royales… oui mais, ce sont là, jeux de prince.

Le soir un splendide festin fêtait la paix du roi, et le vin coulait à profusion dans les coupes. Quelques ligueurs endurcis se montraient peu satisfaits mais le vin était bon, et le bon vin aidant, la gaité se mit dans les rangs… à la fin