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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/41

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aux états de vannes

voulait s’emparer de toute la province pour lui-même, et il faisait croire aux Bretons que l’arrivée du Béarnais au pouvoir royal, eut été une menace pour la religion… Tout le clergé, tous les catholiques restaient attachés à la ligue, à laquelle se rattachaient paysans ecclésiastiques, haute noblesse… C’étaient les conservateurs d’alors… Bourgeois, parlement, petite noblesse de cœur avec le Béarnais, étaient le clan opposé.

Mercœur avait intérêt à temporiser, attendant tout des circonstances, le temps est le meilleur conseiller semblait-il dire.

Quimper était tantôt pour le roi, tantôt pour la ligue, mais davantage pour celle-ci… Ne vit-on pas le Maréchal d’Aumont forcé plus tard d’y venir, et l’argument le mieux compris par les Quimpérois fut de nombreuses batteries au sommet du mont Frugy… et de pareils arguments parlent mais ne convainquent qu’en apparence.

Aussi, on le vit bien, ne s’opposa-t-elle qu’avec mollesse aux déprédations de La Fontenelle, à son passage sous ses murs pour aller s’emparer de l’île Tristan… Alors aussi successivement eurent lieu, les sièges de Quimperlé, de Lamballe, de Kerouzère, de Guingamp, de Blain, etc… La Fontenelle ne nous étonnons pas, était comme oublié dans son île, éloigné qu’il était du centre des opérations.

La religion catholique n’était qu’un prétexte pour les ligueurs… Le cri de l’union vive Mercœur, un pavillon couvrant une marchandise égoïste. Les clairvoyants voyaient bien le jeu de Mercœur, car le Béarnais avait embrassé la religion catholique en 1593.

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