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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/80

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île tristan assiégée

Marche discrète pour donner le change (on ignorait l’espionnage de de Romar). La troupe se dirige sur Penmarc’h, pour réduire en premier lieu la garnison mise par La Fontenelle. Cette diversion était intelligente, car celle-ci détruite dès lors qu’elle ne s’attendait pas à une attaque, ne saurait donner d’inquiétude quand on irait à l’île Tristan.

La garnison surprise se défendit vaillamment… mais les mauvais canons ruinèrent les palissades à bout portant… on fit un massacre de tous les routiers, une partie fut pendue au clocher.

La surprise de l’attaque de Penmarc’h fut grande à l’ile Tristan, dès qu’elle fut ébruitée… La Fontenelle était furieux quand il en eut la nouvelle, il vit bien que l’on allait venir ensuite à lui, il ne se découragea pas et rassembla tout son monde au fort Tristan, et attendit…

Sourdéac ne se pressa pas et voulut s’assurer de Quimper, qui regrettait plus que jamais le pardon fait par St-Luc.

Charles de Liscoët, évêque de Quimper, félicita Sourdéac au nom de Dieu et du roy… vous allez enfin anéantir ce terrible fléau… La ville elle-même s’engagea à prendre les dépenses de l’expédition à sa charge.

Les intentions étaient bonnes, mais promettre et tenir c’est deux, on le verra plus tard… on détestait tellement La Fontenelle que tous les vœux étaient pour Sourdéac, à la suite des promesses de Quimper, les royaux vinrent occuper Tréboul et les hauteurs de Douarnenez. Ils étaient bien jalonnés en fer à cheval, ils fermaient toutes les issues, eh bien et après, à quoi cela leur servait-il ? À haute mer, une ceinture d’eau assez forte les séparait… à basse mer aurait-on le temps