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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/86

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VIII

Vérité sur le voyage de La Fontenelle à Nantes

Mercœur avait on le sait bien, fait une trêve, entre temps comme il avait su que le partisan s’en souciait peu, il manifestait le désir de le voir à Nantes, ville dans laquelle il se trouvait attendant tout des circonstances, et il était obligé de feindre.

De son côté le parti du Roi, craignait que le Duc ne livrât les places dont il avait le commandement au roi d’Espagne, qui eut été trop heureux d’en prendre possession.

L’aventureux Guy Eder ne faillit pas à une visite, et n’avait-il pas des navires capturés à Penmarc’h et des marins expérimentés ? Comme toujours son fidèle Rheunn, de Poullan devait l’accompagner. Un des meilleurs voiliers est aménagé et il part, remontant la Loire… on ne redoutait guère alors les croiseurs de haute mer. Un messager vint prévenir le Duc de l’arrivée du hardi partisan. Mercœur le dit à ses amis intimes : Nous verrons aujourd’hui, le terrible comte de