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Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/15

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l’affaissement progressif

Il y avait des forêts sur le rivage de Dunkerque, occupant les plages baignées par la mer. La plage d’Étaples dans le Pas-de-Calais, contenait un si grand nombre d’arbres ensevelis dans le sable que l’État a mis en adjudication le droit de les extraire. On a retrouvé, à l’ouest de Calais, les restes d’une forêt submergée, au milieu de laquelle on a reconnu des ossements d’aurochs et des coquilles d’eau douce ; ce qui prouve qu’à une époque géologique récente, la côte était plus élevée que de nos jours. À cette époque, au commencement de la période quaternaire, le Pas-de-Calais n’était pas encore ouvert aux eaux de l’Océan, qui se précipitaient dans la mer du Nord. L’Angleterre était encore rattachée à la France.

L’île d’Aix, en face de Rochefort, jusqu’alors rattachée au continent, s’en est séparée vers l’an 1400. Aujourd’hui, elle en est distante de plusieurs kilomètres.

Au large de Cherbourg, le sol sous-marin est recouvert de restes, encore debout, d’une vaste forêt appartenant à des espèces végétales existantes. On peut en voir de remarquables fragments au muséum d’histoire naturelle de Paris. On a retrouvé des débris analogues au nord de l’île des Glénans (Finistère) et dans combien d’autres endroits encore !

Que d’exemples n’y a-t-il pas d’abaissement de la côte : affaissement graduel du sol de la Hollande, de