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Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/40

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de l’île de sein

À la sortie du bourg, un peu à l’écart, se trouve une source d’eau douce ; on descend sous terre par un escalier en pierre à 7 ou 8 mètres. Au sommet un petit muretin en pierre sur lequel chaque jeune femme dépose sa cruche à anse, et reste faire la causette. Ce puits est tel qu’on en représente dans les bibles illustrées, dans un désert aride et près de la bourgade.

Cette eau n’est pas suffisante, chaque maison bien tenue à l’Île a sa citerne alimentée par les eaux de pluie ; il en faut beaucoup d’autre, et dernièrement on expédiait par un vapeur à l’Île cent tonneaux d’eau douce. Le coût, me disait le courrier de l’Île, était de 20,000 francs. Cette eau venait de Brest. Aussitôt son arrivée, elle est déversée dans quelques citernes particulières, telles que celles du Curé, des Sœurs, et elles deviennent alors communales.

En vous avançant un peu plus loin dans la campagne, et au-delà des champs cultivés, vous retrouvez abrité par quelques roches grises, un petit cimetière datant de l’année du choléra. À la suite, vous entrez sur un terrain couvert de galets, d’où vous apercevez la mer des deux côtés. À faible distance,