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Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/79

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monographie

phiez[1] de vous préparer, à votre rentrée à Audierne, un dîner solide, plantureux, car vous aurez gagné un appétit qui n’aura pas besoin d’être aiguisé par les apéritifs modernes.

Un bon accueil vous sera réservé dans l’un ou l’autre hôtel, tous deux de premier ordre. La bonne et gastronomique figure de Batifoulier ne sera plus là, comme une vivante affiche-réclame pour sa table d’hôte. Il la présidait toujours avec la conviction qu’il faut consciencieusement réparer les forces et que la nature a horreur du vide. Ce sera toujours néanmoins la même table et les mêmes soins ainsi qu’à l’Hôtel de France. Vous y trouverez, surtout en été, de nombreux touristes ; ils envieront peut-être votre sort et, sur votre avis, iront retenir leur place au bateau-poste qui repartira le lendemain pour l’Île.

fin
  1. Il y a une quinzaine d’années, et maintenant même encore, quand le câble est rompu, des feux, allumés à des endroits convenus non loin du phare du Bec du Raz, font des signaux avec l’Île, comme des dépêches lancées à travers le détroit. C’est ainsi qu’agissaient nos pères, les vieux Gaulois, cela se lit dans les Commentaires de César. Rien de nouveau sous le soleil : Nil novi sub sole.