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de la ville d’is

La submersion de la ville d’Is. On en a fait un guerz, que tous nous avons entendu chanter dans nos foires et pardons. La traduction que j’en offre, conservera les tournures bretonnes qui lui donnent comme un cachet de vérité.

Je le répète, c’est la traduction littérale.

« Dans l’Évêché de Cornouailles, où se trouve aujourd’hui la mer de Douarnenez, existait autrefois une grande ville. C’était Is son nom. Une grande muraille, large et haute, avec des écluses en fer, la protégeait de la grande mer. En cette ville, on voyait, parmi les riches, dissipations et mauvais exemples. Gralon y résidait, et était roi en Bretagne. Guerrier dans sa jeunesse, et dur envers ses sujets, dans sa vieillesse, éclairé par la foi chrétienne, il devint doux comme un agneau, il pleura sur les débauches de la ville, et sur la vie désordonnée que menait sa fille Ahès avec la noblesse de la ville et celle de Ker-Ahès (Carhaix), ville qui lui appartenait.

« En ce temps-là, il y avait en Bretagne, deux saints apôtres, amis de Dieu. Kaourintin, premier évêque de Quimper, et saint Guénolé, premier abbé de Lan-