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Page:Bouniol - Les rues de Paris, 2.djvu/232

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bien pour la société au jugement de l’Académie française : rente au capital de 12 000 francs.

3o Même année : un prix en faveur d’un Mémoire ou d’une expérience qui rendrait les opérations moins malsaines pour les artistes et pour les ouvriers : une rente au capital de 12 000 fr.

4o En 1783, aux pauvres du Poitou et du Berry, don d’une somme de 12 000 fr.

5o La même année, une rente viagère de 600 fr. est faite à un homme de lettres qui n’a jamais su de qui il recevait cette pension.

6o Même année (1783), fondation d’un prix en faveur d’un Mémoire soutenu d’expériences tendant à simplifier les procédés de quelque art mécanique : une rente riagère au capital de 12 000 fr.

7o Un prix pour un acte de vertu accompli par un Français pauvre : rente au capital de 12 000 fr.

8o En 1787, un prix annuel sur une question de médecine au jugement de l’École de Médecine : une rente perpétuelle au capital de 12 000 fr.

Ces fondations, excellentes à tous égards, étaient inspirées par les plus généreux mobiles, et la vanité y restait complètement étrangère, leur auteur, dit M. Chazet, gardant avec soin l’anonyme « auquel il tenait comme la pudeur à son voile. »

Cet homme de bien cependant pouvait-il ne pas être un peu connu comme tel ? Aussi quand éclata la Révolution, prévue par lui dès l’année 1788, pour sauver sa vie menacée, il dut s’expatrier. Retiré d’abord à Genève, lorsque la guerre le força de chercher un autre asile, il se réfugia en Angleterre, d’où chaque année il