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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/125

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péen. À droite et à gauche s’élèvent des bâtiments en briques, habitations, orphelinat, église anglaise, enfouis dans la verdure ; les légations russe et française se font vis-à-vis. La première, installée sur un mamelon qui domine la ville et le palais, est entourée d’un magnifique parc où nous avons assisté à des fêtes splendides. Les bâtiments en sont spacieux, et leur architecture originale repose les yeux des murs rouges et des vérandas des alentours, élevés d’après un même plan. C’est à la légation russe que s’est réfugié l’empereur le 11 février 1896, et c’est là encore qu’en 1902, Yi Yong-ik, accusé d’un complot, a trouvé un abri sûr.

La légation de France se dresse, près de la muraille, au milieu d’un vaste parc, fort bien entretenu et planté de beaux arbres. Elle fait l’admiration de tout Seoul. L’édifice fut achevé en 1896, sous la direction de M. Collin de Plancy et de M. Lefèvre, qui en furent les architectes. Les meubles viennent du château de Chenonceaux. C’est un monument coquet, spacieux, surmonté d’une tour d’où la vue sur la ville et le faubourg est magnifique.

Chaque année, le 14 Juillet réunit à la légation les Français et les membres des autres colonies ; tous sont heureux d’offrir leurs vœux au ministre qui, avec son amabilité et son entrain infatigable, rend notre fête nationale l’événement mondain le plus goûté de la colonie européenne. Les jardins, superbement illuminés a giorno, se remplissent pour quelques heures de la gaieté de plusieurs centaines d’invités. On admire avec quels soins et après quels efforts, notre représentant a su faire, de ce qui n’était — quelques années auparavant — qu’un mamelon inculte, un parc délicieux. En automne un