Aller au contenu

Page:Bourdaret - En Corée.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ces cortèges, que l’on voit fréquemment la nuit, aux environs de Seoul, sont très curieux, très bruyants.

2o Vient ensuite le chef de la cérémonie, généralement à cheval.

3o Un serviteur portant une bannière sur laquelle sont inscrits le nom du défunt et ses titres.

4o Une ligne transversale de porteurs de lanternes réunit les deux files latérales.

5o La chaise dans laquelle sont renfermées la tablette du mort et la boîte de l’esprit (cette dernière est détruite quelques jours après la cérémonie). Cette chaise, portée par deux ou quatre serviteurs, est en bois ajouré et sculpté, avec un joli toit ; le tout est décoré de menus ornements de papier ou de verre.

À droite et à gauche de la chaise marchent des femmes esclaves de la famille, ou des servantes (dont le nombre varie de deux à quatre ou six), coiffées d’une énorme chevelure fausse.

6o Une seconde ligne transversale de porteurs de lanternes réunit les deux files latérales.

7o Vient alors le corbillard porté sur les épaules d’un nombre de coolies variant de quatre à huit, seize, trente-deux ou soixante-quatre, pour les grands personnages, les rois. Les porteurs sont en deuil et marchent en cadence, en changeant d’allure de temps à autre ; ils sont le plus souvent ivres, avant de partir, et effectuent cette corvée le plus gaiement du monde.

Pour de grands personnages, deux hommes se tiennent sur les brancards, en avant et en arrière de la chaise funèbre, agitant une sonnette et donnant la cadence aux porteurs.