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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/188

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Quand on enterre un colporteur, c’est de la même façon, en dansant et en chantant : il y a même de la musique, des tam-tams. Cette coutume n’existe qu’à Seoul.

Le deuil est observé ainsi qu’il suit, par les Coréens :

Père et mère, deuil pendant trois années ;

Frère et sœur, pendant une année ;

Oncle et tante, pendant une année ;

Cousin, cousine, pendant neuf mois ;

Cousine mariée, pendant cinq mois ;

Beau-père, belle-mère, pendant trois mois ;

Cousin germain, pendant trois mois.

Quand un fonctionnaire a perdu son père ou sa mère, il ne peut plus exercer sa fonction, aussi voit-on de pauvres Coréens en deuil de leurs parents, réduits pendant trois années à la misère noire, car quoique nobles, ils n’en sont pas moins pauvres, le plus souvent.

Il arrive cependant pour certains fonctionnaires indispensables : postiers, télégraphistes, interprètes, que l’empereur les autorise à ne porter le deuil que pendant un certain nombre de jours ; le décret autorisant ces fonctionnaires est imprimé dans la Gazette officielle.

Pour les Coréens qui ont affaire au palais, les exceptions de ce genre sont moins rares à présent qu’autrefois, où l’on voyait des ministres être tout à coup obligés de démissionner par suite d’un deuil imprévu. La coutume exige, en effet, qu’on ne pénètre pas au palais en costume de deuil, et que quiconque a vu un mort ne se présente devant Sa Majesté avant de longs mois.

Au printemps de chaque année, pendant le troi-