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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/257

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fesseur japonais (le médecin militaire de la garnison japonaise) et un assistant coréen ayant fait des études de médecine au Japon. Un hôpital est annexé à cette école, dans le quartier de Hôune-dong, pour la pratique des élèves, sous la surveillance du médecin japonais. Les élèves y sont admis sur la simple présentation d’une autorisation du ministre, et la seule connaissance préalable requise est la langue chinoise (un certain nombre de caractères, tout au moins). On y rencontre de jeunes hommes de quinze à trente ans.

Cette école a déjà fourni des élèves diplômés ; mais je doute un peu de leur science, de leur valeur médicale. Les cours comprennent l’anatomie, l’étude des maladies diverses et les remèdes à leur appliquer. Le cours professé en japonais est traduit en langue coréenne par un interprète, et c’est cette traduction qui sert d’enseignement. On y donne quelques notions de pharmacie, et dans l’hôpital ce sont les élèves qui soignent les malades — quand ils veulent bien se confier à leurs soins — sous la direction du professeur et de l’assistant.

Les études durent trois années d’après le règlement officiel. Pendant les épidémies de choléra, comme cette année, par exemple, un bureau de vaccination a été installé dans l’école. Mais sa présence n’empêche pas les pratiques superstitieuses, telle que l’exposition, en dehors des murs de la capitale, des corps des enfants morts de la petite vérole, pendant toute la durée de l’épidémie.

École militaire. — Créée depuis plusieurs années, elle a pour but de former des officiers pour l’armée coréenne. Les instructeurs sont des officiers coréens qui ont étudié l’art militaire au Japon. Ce sont des