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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/259

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avec le Code français, traduit en chinois, à un certain nombre d’élèves qui deviendront plus tard juges dans les tribunaux.

Collège de Confucius. — Cette institution se trouve dans le quartier du nord-est, derrière le vieux palais de Tchang-tok. Les lettrés qu’on y reçoit y étudient seulement les livres classiques chinois, les enseignements de Confucius, et, pendant la durée des études, ils sont logés et nourris.

Chaque année a lieu un examen passé devant le ministre de l’Instruction publique, et le lauréat prend le titre de pak-sa (lettré savant), grâce auquel il peut porter le bonnet et arriver à une fonction civile.

Depuis sa sortie du collège jusqu’au moment où il obtient un emploi, le gouvernement ne s’occupe plus du pak-sa. Il vit chez des amis, s’il est pauvre, et trop souvent dans une sombre misère. C’est la gloire de porter le titre et le bonnet du tchoussa (fonctionnaire) qui amène chaque année à Seoul un grand nombre de candidats pauvres qui trouvent à cette école la nourriture et le gîte.

Les Coréens riches étudient chez eux les classiques chinois, et viennent ensuite passer cet examen pour prendre le titre de pak-sa, lequel, grâce au favoritisme, n’est plus synonyme aujourd’hui de lettré savant.

Ces « lettrés de Confucius » (du Collège de Confucius) sont, avant tout, les conservateurs des anciennes coutumes, hostiles aux Européens et aux innovations du gouvernement.

École de l’élevage des vers à soie. — On y enseigne la culture du mûrier et l’élevage des vers ; elle est organisée sur le modèle des écoles similaires du