CHAPITRE VIII
C’est dimanche aujourd’hui ; nous irons entendre la messe à la cathédrale. C’est une occasion de voir la colonie française, qui se compose d’environ quarante-cinq personnes, y compris les femmes et les enfants.
La cathédrale s’élève au centre d’un grand jardin, sur le sommet d’une colline qui s’appelait, bien avant que cet édifice y fût élevé, d’un nom prédestiné : « Colline de la Cloche ». Il y avait en effet autrefois à cette place une bonzerie dont la cloche appelait les fidèles.
Les beaux bâtiments de la mission, la maison des sœurs de Saint-Paul de Chartres et l’orphelinat s’élèvent à côté. L’église catholique est très prospère. En outre de la colonie française, belge et italienne, on y trouve deux cent cinquante à trois cents Coréens, hommes et femmes, à chaque office, et les jours de grand’messe, elle est bondée. Elle domine un des plus beaux emplacements de la ville. La première pierre en fut bénie par Mgr Mutel, au printemps de 1892, et elle fut achevée en 1896, sous