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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/278

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veautés du Japon, curieuses contrefaçons des produits européens. On y trouve des chapeaux de feutre dernier cri (de Tokio), et des bottines élastiques dont les Japonais font une consommation extraordinaire, même avec les jambes nues et le kimono national.

On trouve dans ce quartier la légation du Japon, le consulat, la municipalité, la poste, une succursale de la banque japonaise Dai-Ichi-Ginko, un hôpital et deux casernes. Mais ce que l’on remarque surtout, c’est que nulle part la ville n’est aussi propre, la police mieux faite.

On ne voit point de détritus dans les rues, et l’on n’est pas exposé — comme ailleurs — à trouver à chaque tournant quelque individu accroupi et fortement absorbé…

En outre, le quartier japonais occupe certainement la meilleure situation qui soit dans la ville. On y retrouve les maisons de thé, de bons photographes, comme au Japon.

Je dois signaler, au fond du quartier, près de la muraille de l’est, et adossé au Name-sane, le Tchang-tchoun-tane, où se font, chaque année, un service, des offrandes et une revue en l’honneur des soldats et officiers coréens morts pour la patrie. Ce temple comprend plusieurs bâtiments de réception et un pavillon dans lequel sont installés les autels des tablettes des héros que l’on vénère ici.

Dans Tchine-ko-kai même, près de la mission catholique, est le temple de Hiong-houi-tcheun qui, jusqu’à ces dernières années, était destiné à abriter les tablettes des six grands rois guerriers de la dynastie actuelle. Ces tablettes figurent également dans le temple de Tchong-mio, dont j’ai parlé pré-