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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/59

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est et la petite porte du nord, cette dernière réservée à l’empereur, en cas de rébellion, pour lui assurer sa retraite dans la forteresse du Pouk-hane, la grande montagne dentelée située au nord de la capitale.

Ces portes s’appellent encore, respectivement, et ces dénominations se retrouvent en Chine :

1o À l’ouest, porte de la Ferme-Droiture (Tone-houi-moun) ;

2o À l’est, porte de l’’Humanité-Élevée (Heung-hine-tchi-moun) ou Tong-tai-moun (grande porte de l’est) ;

3o Au sud, porte de la Haute-Cérémonie (Soung-hiei-moun), ou Name-tai-moun (grande porte du sud) ;

4o Au nord, porte de la Solennelle-Tranquillité (Souk-tchon-moun) ;

5o Au nord-ouest, porte de la Brillante-Loyauté (Tchang-houi-moun) ;

6o Au sud-est, porte des Morts (Si-gou-moun), appelée encore aussi porte de la Royale-Splendeur (Kouane-koui-moun) ;

7o À l’est encore, porte de la Sortie-de-la-Royale-Faveur (Yé-houa-moun) ;

8o À l’ouest, petite porte de la Droiture-Éclatante. (C’est par cette porte que doivent sortir les condamnés aux exécutions.)

Ce fut Tai-tjo qui commença à bâtir au centre de la ville le quartier de Tchong-no. En 1398, après sept ans de règne, il céda son trône à son second fils, et mourut en 1409. Il fut enterré à Yang-tjou, à quinze kilomètres à l’est de Seoul. Son portrait est conservé dans le district où il est né, ainsi qu’à Tchoug-tjou, dans le sud de la Corée.