Aller au contenu

Page:Bourdaret - En Corée.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ou plusieurs domestiques à quelques pas d’intervalle.

Voici le joli bâtiment de la Seoul electric Railway and Light Co, qui a son histoire aussi ; car, à peine inauguré, en 1902, il prenait feu par une cause tout à fait accidentelle, et il n’en resta que les murs. Il fut immédiatement reconstruit, et huit mois après les bureaux s’y installaient de nouveau.

Passons le local de la musique militaire dirigée par un Allemand dont les élèves font merveille. Nous apercevons, au bord d’une longue avenue, le palais de Tchang-tok, appelé à tort par les Européens le « Vieux Palais ». Il se dresse dans un site magnifique, surtout en été, car ses constructions s’étagent sur les derniers contreforts du Pou-hak-sane, et sont noyées dans la verdure. Ce palais était habité par l’empereur actuel pendant la régence de son père.

Sur la grande route qui conduit à la porte du Nord-Est se trouve le palais de Kiang-mo-tcheun. Des missionnaires américains occupent des villas répandues, çà et là, sur de petites collines contre la muraille de l’est.

Dans ce pays si étrange, de perpétuels contrastes s’offrent à la vue de l’Européen. À côté de la porte de l’Est, d’allure imposante dans son architecture chinoise, et dont la vue seule évoque tout un passé de vieille ville orientale, une grande cheminée vomit des torrents de fumée noire dans le ciel limpide, symbole bien moderne de l’activité humaine. C’est l’usine électrique alimentée par du charbon japonais.

Les assises et la voûte de la porte de l’Est sont formées de remarquables cubes de granit. La porte