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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/117

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ſa Maîtreſſe pour la conduire à la Penſion. De nouvelles généroſités gagnèrent abſolument le Domeſtique de Lady Ridge. Nous fûmes enſemble à une Penſion : je vis la Maîtreſſe, qui me parut fort aimable ; je lui annonçai la viſite qu’elle recevroit dans la matinée, & le dépôt précieux qu’on alloit lui confier. Je lui racontai en peu de mots l’hiſtoire de Miſs Émilie & la mienne ; cette Bonne-femme me promit d’avoir les plus grands égards pour la Fille de Mylady Ridge. — Cachez ſurtout à cette Femme inhumaine que vous m’avez vu, & aſſurez-la que vous traiterez Émilie avec beaucoup de rigueur. Une jolie boîte d’or que j’avois dans ma poche, & que je la priai d’accepter comme un gage de ma reconnoiſſance, la diſpoſa parfaitement bien en ma faveur. Francis (c’eſt le nom du Valet de Mylady) alla où il devoit rencontrer ſa Maîtreſſe. Je me campai moi-même à une centaine de pas d’où je vis arriver le carroſſe. Je le ſuivis toujours à une certaine diſtance. Francis conduiſit le Cocher à la penſion ; la Mère deſcendit la première. Je croyois alors qu’elle étoit venue ſeule ; mais, un moment après, la charmante Émilie entra auſſi dans la mai-