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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/119

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mal fondées. — Vous avez vu la belle Émilie ; & vous oſeriez penſer !… — Ma queſtion, Mylord, ne doit pas vous offenſer. La confiance que je vous ai d’abord témoignée, prouve que vous inſpirez une eſtime entière. — Miſs Émilie jouit-elle d’une bonne ſanté ? Tant de peines l’auront peut-être indiſpoſée ? — Cette jeune Perſonne a vraiment un courage héroïque ; elle ne reſſent du chagrin que par la crainte que ſon abſence n’en cauſe à ſes Amies. Une pareille ame méritoit un ſort plus heureux. — Il le ſera, Miſtreſs ; oui, je parviendrai ſûrement à faire changer ſon infortune. Une fois ma femme, pas un de ſes déſirs, pas une ſeule de ſes volontés, que je ne prévienne. Mon amour, mon tendre amour, la dédommagera de toutes ſes tribulations. — C’eſt bien là le langage d’un Amant : rien ne lui ſemble impoſſible pour obtenir l’objet de ſes vœux : point d’obſtacle qu’il ne puiſſe ſurmonter. Cependant, Mylord, j’entrevois bien des difficultés à l’accompliſſement de vos déſirs. — Ah ! Miſtreſs, ne détruiſez pas mon eſpoir, ſans lui la vie ſeroit un fardeau pour le pauvre Clarck.

Je la quittai en la priant de me permettre