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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/148

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cette folle, porter de chaque côté ſix boucles poſtiches ; que votre peigne ſoit garni de trois ou quatre ſultanes qui ſe perdront nonchalamment ſur votre col. Nous ſurmonterons tout cela par un joli bonnet (& je me flatte que vous en ſerez contente, ils me viennent de France, & ſortent de la Boutique du fameux Beaulard, ſi renommé pour les Modes). Je diſois donc qu’il vous falloit un bonnet d’un pied & demi de hauteur, ſur deux pieds de largeur. — Miſéricorde ! me ſuis-je écriée. Vous voulez donc que l’on me montre au doigt. Il me paroît, ma chère Miſs, que vous êtes dans l’intention de me faire copier les carricatures que l’on envoye de France, & que l’on aſſure être faites d’après les originaux. Cette folie auroit-elle donc gagné juſqu’ici ? — Aſſurément, Miſs, toutes nos Dames ont adopté le goût François ;[1] rien de plus élégant qu’une robe à la Polonoiſe, à la Circaſſienne,… & ſurtout à la Lévite. — Tous ces mots-là me ſont abſolument inconnus : je fuis Angloiſe, & déſire être

  1. Il n’eſt queſtion ici que des Modes.