Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/202

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Maria, me dit ma Mère. — Hélas ! Mylady, que voulez-vous que je diſe ? puiſqu’il eſt décidé que je dois ſervir, il me ſemble que j’aime mieux appartenir, à Mylady qu’à qui que ce ſoit au monde. — Elle a, ce me ſemble, de l’antipathie pour l’état qu’elle embraſſe. — Non, non, Mylady, c’eſt la timidité & la crainte de ne pas vous plaire qui lui donnent cet air d’imbécillité. — Raſſurez-vous, Maria, je crois que nous ſerons bien enſemble : vous m’êtes d’ailleurs recommandée par une Perſonne que j’eſtime, je ferai en ſorte que vous vous trouviez heureuſe. — Je tâcherai, Mylady, de mériter vos bontés. — Votre bonne volonté me répond du ſuccès : allez, ma petite, ma Femme-de-Charge vous indiquera votre chambre, & vous apprendrez d’elle en quoi conſiſte le ſervice que vous avez à faire, qui ne concerne, au reſte, que ma perſonne. — Tenez, Maria, me dit ma Mère : voilà pour avoir des épingles ; elle me donna deux guinées. — Je me flatte qu’elle ne manquera de rien, reprit Lady Clemency. On me conduiſit à la Femme-de-Charge. — Miſtreſs Matheling, voilà la nouvelle Femme-de-Chambre de Mylady, dit un Valet, en me