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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/253

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flexion va vous convaincre de ſa néceſſité. Peggi a trop de ſentimens pour vouloir être votre Maîtreſſe, & ſon état lui ôte l’eſpoir de vous appartenir ſous un autre titre. — Monſieur Slope, vous me déſeſpérez ! — Je vous parle, Mylord, le langage de la raiſon ; il doit être intelligible pour vous. — Mais qui vous dit que je ne puis lui offrir ma main ? — Vous n’y penſez pas, Mylord. Quoi ! vous chercheriez à m’induire en erreur ! Le Fils de Mylord Stanhope, ſon unique héritier, épouſer une Payſanne ! Vous m’affligez ; non, vous n’avez pas cette idée… Je vous quitte, Mylord, mes occupations ne me permettent pas de perdre un temps ſi conſidérable, recevez mes excuſes, & permettez que je me retire.

Je m’en revins penſif : cet Homme, me diſois-je, n’a pas tort. Mais Peggi qui m’a juré de m’aimer toujours… Mais mon Père, comment eſt-il ſi bien inſtruit de mes démarches ? Je ſuis arrivé au Château en faiſant ce monologue. À peine rendu chez moi, on vint me dire que mon Père vouloit me parler. Je deſcends, & pour la première fois je tremble à ſon approche. — Je vous défends de ſortir juſqu’à nouvel ordre,