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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/261

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Le quatrième jour, je vis arriver Liquorice. Voici ce qu’il m’apprit de l’enlèvement de Peggi. — Je me rendis ſelon les ordres de Mylord, à Grove ; après avoir acheté un cheval que j’avois attaché à un arbre peu éloigné, je me plaçai à quinze ou vingt pas de la maiſon de Slope ; un buiſſon me cachoit ; je voyois parfaitement, & ne craignois pas d’être vu. Une partie de la journée ſe paſſa ſans que la porte s’ouvrit ; je commençois à craindre que je ne fuſſe arrivé trop tard, & j’étois fort incertain du parti que je devois prendre. Le bruit d’un carroſſe qui ſe fit entendre, redoubla mon attention. Il s’arrêta à la maiſon de Slope. On frappa long-temps inutilement ; à la fin on ouvrit, c’étoit Miſs Peggi elle-même ; c’eſt elle, s’écria l’homme qui étoit deſcendu de carroſſe, il parloit à une Femme avec laquelle il étoit venu. Eh bien ! répondit celle-ci, faites-la monter dans le carroſſe. La jeune perſonne voulut rentrer dans la maiſon ; mais on la retint : ſes cris attirèrent Miſtreſs Slope. — Arrêtez, miſérable ; la Femme qui étoit dans le carroſſe, s’avança. Ne puis-je donc reprendre ma Fille — Excuſez, Miſtreſs, reprit la Fermière, j’ignorois que ce fut vous.