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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/336

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embarraſſée. Le lendemain de ce jour, Mylady m’a fait prier de deſcendre ſur les dix heures du matin. — Il faut, me dit-elle, dès qu’elle me vit entrer, que je vous conſulte, ma chère Maria, ſur un mariage que mon Fils projette. Il me ſeroit impoſſible de vous peindre l’effet qu’a produit ſur moi ce peu de mots. — Me conſulter, Mylady… que ſeroient mes avis dans une affaire de cette conſéquence ; mais je ne croyois pas… que… Mylord… Il eſt donc amoureux ?… je m’en étois doutée. — Amoureux ! ce mot n’exprime pas aſſez, il idolâtre celle qu’il veut épouſer. — C’eſt donc une bien aimable Perſonne ? Ô ! elle eſt charmante. — Mylady la connoît ? — Parfaitement, je la vois ſouvent. — Cependant… jamais… c’eſt un myſtère, ſans doute ?… Excuſez-moi, Mylady… Une indiſpoſition ſubite… je ne me ſens pas bien. — Dieu ! s’écrie cette Femme adorable, elle ſe trouve mal ! Clemency, venez m’aider à la ſecourir (effectivement je ſentois mon cœur qui m’abandonnoit) ; Mylord paroît à l’inſtant, il étoit dans la pièce voiſine, dont la porte n’étoit pas entiérement fermée ; il ſe met à mes genoux, My-