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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/410

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CVme LETTRE.

Staal Anger,
à Mylady Ridge ;
à Londres.

L’état affreux dans lequel je ſuis, me force à me ſervir d’une main étrangère pour révéler des ſecrets de la plus grande importance. Le Miniſtre de Raimbow veut bien écrire ſous ma dictée.

Permettez, Mylady, avant que je vous confeſſe mes crimes, que j’implore votre clémence ; je ſuis bien coupable ; mais mon repentir eſt ſincère : l’heure de ma mort, qui approche, vous en eſt un ſûr garant. Je prends à témoin le Ciel que j’ai offenſé, de la vérité de tout ce que je vais dire. Mon début ſera pour vous rendre compte des choſes les plus récentes ; j’en viendrai enſuite aux éclairciſſemens eſſentiels.

La jeune perſonne que vous aviez confiée à mes ſoins, n’eſt plus : ſa couche avoit été très-pénible ; les ſuites en ont été cruelles.