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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/447

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qu’il a le plus grièvement offenſée ; c’eſt d’elle dont il redoute la préfence. J’ai écrit ſon hiſtoire, je vous l’envoye ; faites-la lire à votre Grand-maman, elle y verra ſes combats, les ſollicitations de la miſérable, ſeule auteur de tout le mal qui s’eſt commis ; elle y verra la dure punition qu’il s’eſt impoſée ; elle y verra enfin, ſes regrets & ſon changement ; il n’attend que votre réponſe pour voler en Angleterre, il ſe meurt d’envie de connoître ſon aimable Fille. Il adore Alexandrine, il en eſt aimé ; mais l’amour cède à la nature, il ne penſe plus qu’à ſa chère Anna. Joſephine eſt depuis huit jours la Femme du Chevalier Barrito : ces jeunes Époux jouiſſent d’une félicité parfaite. Mes idées ſur Mylord Clarck n’étoient point fauſſes ; il a fait part à mon Époux de ſes vues ſur ma Belle-mère, c’eſt moi qu’on a chargé d’en parler à Lady Clemency ; elle a d’abord traité la choſe en plaiſantant, mais mon ſérieux a excité le ſien. — Y penſes-tu, ma chère Fille ! à mon âge me remarier ? — Vous n’avez que trente-huit ans, c’eſt l’âge de la raiſon. — Oui, & tu veux que je ſaſſe une folie. — Je veux que vous faſſiez votre bonheur, & celui d’un Homme aimable. —