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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/61

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main je vous écrirai plus longuement ; & je vous parlerai de votre fidelle Amie,

Émilie Ridge.
De Rocheſter, ce … 17




XIIIme LETTRE.

D’Anna Rose-Tree,
à Émilie Ridge ;
à Rocheſter.

Ne me nommez plus votre Amie : non, je ne ſuis plus digne de l’être. Tout ce que vous avez craint, tout ce que j’ai craint moi-même, eſt arrivé. Mon ſecret n’en eſt plus un pour celui à qui je devois éternellement le cacher ; c’eſt par vous, ma chère Émilie, qu’il a tout découvert. Avant de m’accuſer, daignez m’entendre : J’ai reçu, hier au ſoir, votre Lettre ; le tendre intérêt que vous prenez à moi, perce à travers chaque expreſſion. Je ſentois la ſolidité de vos raiſonnemens, & j’applaudiſſois à vos conſeils. J’avois laiſſé Mylord & Mylady faire une partie de piquet, & j’étois deſcendue dans le jardin