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Page:Boussenard - La Terreur en Macédoine, Tallandier, 1912.djvu/372

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CHAPITRE VII


La rivière. — Un blessé. — Recommencement. — Le gué. — Poursuite acharnée. — Cernés. — Suicide héroïque. — Pied à terre ! — Sur le chemin de la forteresse. — Le repaire. — La porte de fer. — Le chant de Kossovo ! — L’envoyé du prophète. — Place prise. — Marko à la porte. — Résigné ?… — Non !

Joannès voulait d’abord remonter du Sud au Nord la plaine de Kossovo, puis, arrivé en face de Prichtina, se jeter dans les montagnes qui environnent la ville. Grâce aux intelligences qu’il a dans son voisinage immédiat, il lui aurait été facile d’y pénétrer la nuit.

La poursuite engagée par Marko empêche brusquement ce projet. L’alarme est donnée partout et la route est coupée vers le Nord.

Chacun ouvre tout grands les yeux au milieu des tourbillons de poussière soulevée par la course.

« Rien à l’Ouest ! dit brièvement Joannès ; piquons droit dessus ! »

On galope une demi-heure. La ligne du chemin de fer n’est pas loin. Déjà on aperçoit les poteaux télégraphiques tout grêles et tout rigides.