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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/5

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE




LIVRE SEPTIÈME

UN NUAGE DE CRAINTE



CHAPITRE I

LE COMMENCEMENT DU CHAGRIN

Qui fait attention au nuage grand comme la main qui se montre dans une immense étendue de ciel bleu ?

La faible et presque imperceptible menace de ce petit nuage est perdue au milieu de la splendeur d’un ciel d’été.

Le voyageur continue sa route content et plein d’insouciance, jusqu’au moment où souffle un vent de tempête ou que de grosses gouttes d’eau viennent le surprendre et l’éveiller à la conscience d’un orage qui se prépare.

On était dans les premiers jours de mai, et les feuilles vertes commençaient à se montrer sur les arbres des jardins de Kensington.