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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/87

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE


LIVRE HUITIÈME

LUTTE CONTRE LE TEMPS



CHAPITRE I

EFFROYABLE RÉVÉLATION

Le train du matin, que prit Valentin, le mena à Londres à neuf heures un quart.

Durant le voyage, il avait médité sur ce qu’il devait faire à son arrivée.

Nulle ignorance n’était plus profonde que la sienne, en ce qui touche la profession médicale.

Il avait bien vaguement dans la mémoire les noms de quelques docteurs, dont il avait entendu parler comme d’hommes en réputation : l’un pour la poitrine, l’autre pour le foie ; celui-ci pour les maladies de la peau, celui-là pour les maladies d’yeux ; mais, parmi ces hommes en réputation, lequel était le plus apte à lutter contre ce dépérissement mystérieux, ce déclin graduel et presque imperceptible de la chère existence que Valentin avait à cœur de sauver ?