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Page:Braddon - La Femme du docteur, 1870, tome I.djvu/318

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LA FEMME DU DOCTEUR.

longtemps ; et pendant toute la durée du trajet on apercevait le haut du chapeau de George, luisant sous les rayons de la lune, car le médecin s’était perdu dans la tourelle et il ne descendit enfin, très-rouge et très-essoufflé, que lorsque Isabel l’appela du bas des escaliers.

Sigismund et les orphelines survinrent au même moment, Raymond avait suivi de fort près Roland et Isabel, et tous ensemble ils retournèrent à la voiture.

— N’oubliez pas demain, dit en s’adressant à tout le monde Lansdell au moment où chacun se plaçait. Je vous attends immédiatement après le service de l’après-midi. Je sais que vous êtes assidus à l’église, à Graybridge. Mais à propos, ne pourriez-vous pas venir entendre le service de l’après-midi à Mordred, l’église vaut la peine d’être vue.

On discuta quelque peu, et enfin on convint que M. et Mme Gilbert et Sigismund iraient à l’église de Mordred le lendemain dans l’après-midi ; puis on échangea force poignées de main avant que la voiture partît et disparût derrière les haies qui bordaient le chemin sinueux.

— Je veux vous mettre en voiture, ainsi que les enfants, avant de partir moi-même, Raymond, — dit Lansdell.

— Je ne m’en vais pas immédiatement, — répondit gravement Raymond. — Je veux causer un peu avec vous auparavant. J’ai quelque chose de particulier à vous dire. Madame Primshaw, — cria-t-il à l’hôtesse d’une petite auberge qui s’élevait juste en face des portes du château, charmante jeune femme au visage frais et rebondi, qui était debout sur le seuil, suivant du regard le mouvement des visiteurs, — madame Primshaw,