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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome I.djvu/241

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LES OISEAUX DE PROIE

« Mon cher Haukehurst,

« Ne perdez pas courage, si le travail vous paraît marcher lentement au début. Vous ne tarderez pas à vous y habituer.

« Je crois devoir vous recommander d’adopter la méthode suivante :

« 1o — Allez à la maison de Dewsdale, qui a été habitée par M. H. et sa femme. Peut-être rencontrerez-vous quelques difficultés pour y entrer et pour y obtenir une liberté d’examen suffisante ; mais vous ne seriez pas l’homme que je pense si vous ne trouviez pas le moyen de vaincre cette difficulté. Je vous remets ci-joint quelques-unes de mes cartes dont vous pourrez faire l’usage que vous jugerez convenable. Elles ont un cachet professionnel. Vous ne ferez pas mal de vous présenter comme mon clerc attitré en disant que vous poursuivez une enquête pour le compte d’un de mes clients qui désire fournir la preuve d’un certain fait ancien, ayant quelque rapport éloigné à la famille H. Dans le cas où l’on vous demanderait si votre affaire concerne les propriétés laissées par le Révérend intestat, répondez résolûment que non. Je ne puis trop vous recommander la prudence. Toutes les fois que vous pourrez vous abstenir de mentionner le nom de Haygarth abstenez-vous. N’oubliez jamais qu’il peut y avoir d’autres personnes sur la voie.

« 2o — Examinez la maison en détail : regardez les vieux tableaux, les vieux meubles, les vieux ouvrages à l’aiguille, si vous avez cette chance que le mobilier des Haygarth ait été vendu avec la propriété, ce qui