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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome I.djvu/257

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LES OISEAUX DE PROIE

effrayante, et il est mort sans faire de testament. Sa femme est restée avec une grande fortune qui s’est encore accrue entre les mains de son fils, John Haygarth, un très-sage et très-digne gentleman qui a honoré, par sa belle conduite, l’Église à laquelle il appartenait. Il est mort il y a très-peu de temps, je crois, et devait avoir atteint un âge avancé.

« Il est évident que M. Wendover n’avait pas lu l’avis publié dans le Times, et n’avait pas connaissance que la fortune accumulée des Caulfield et des Haygarth attendait un réclamant.

« Je lui demandai permission de voir le registre contenant la mention du mystérieux enterrement. Je donnai un shilling au clerc : un shilling à Dewsdale est l’équivalent d’une demi-couronne à Londres ; et il ouvrit aussitôt l’armoire de la sacristie. Le registre que je demandais fut extrait d’une pile de gros volumes reliés recouverts en cuir brun.

« Ce qui suit est la copie de la mention, sauf de nombreuses fautes d’orthographe qu’il ne me paraît pas nécessaire de reproduire.

« Jeudi dernier, soit le 19 septembre, A. D… 1771, a été enterré le corps de Matthieu Haygarth, âgé de quatre ans, transporté du cimetière de Sainte-Marie paroisse de Spotswold en ce comté. Payé pour le coût : sept shillings. »

« Après avoir examiné ce registre, j’ai adressé plusieurs autres questions, mais sans pouvoir obtenir de réponses plus précises. J’ai exprimé ma gratitude de l’obligeance que l’on m’avait témoignée, puis j’ai pris congé. Je ne voulais pas pousser les choses plus loin