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Page:Bremer - La Vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 1.djvu/180

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LA VIE DE FAMILLE

vres artistiques n’ont pas de doctrine plus profonde que celle-là à nous communiquer. Elles nous apprennent à persévérer dans notre impression première avec une sage inflexibilité, et surtout quand toutes les acclamations se trouvent de l’autre côté ; sinon un étranger dira le lendemain avec l’autorité d’un maître, précisément ce que nous avons toujours pensé et senti, et nous serons obligés d’accepter avec honte notre propre jugement par l’intermédiaire d’un autre.

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« Compte sur toi-même : — cette corde de fer fait vibrer toutes les âmes. Acceptez la place que la divine providence vous a assignée, la société de vos contemporains, et les événements selon qu’ils viennent. Les grands hommes ont toujours fait ainsi, et se sont confiés, comme des enfants, au génie de leur époque ; prouvant de la sorte cette croyance, que la certitude dernière déposée dans leur cœur agit par leur intermédiaire et domine tout leur être. Nous sommes maintenant des hommes obligés d’accepter, dans le sens le plus élevé, la même et haute destinée : nous ne devons pas être des mineurs, des invalides, des poltrons qui fuient devant une révolution, mais des guides, des réparateurs, des bienfaiteurs, en nous soumettant au travail tout-puissant et en empiétant sur le chaos et les ténèbres.

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« Quiconque veut devenir un homme, doit devenir un non-conformiste. — Quiconque veut amasser des palmes immortelles ne doit pas se laisser arrêter au nom de la bonté, mais commencer par examiner si c’est en effet la bonté. Enfin ce qu’il y a de plus sacré c’est l’intégrité de votre âme. Donnez-vous à vous-même le témoignage d’être