Aller au contenu

Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




III


1811


Je passai les premiers mois de 1811 à Paris, travaillant un peu, moins que je ne l’aurais désiré, étudiant un peu, moins que je n’aurais dû, livré modérément aux distractions du monde officiel et du monde proprement dit, préférant, néanmoins, les causeries de tous les jours, dans les mêmes maisons, avec les mêmes personnes.

Les deux maisons où je terminais habituellement mes soirées étaient celle de madame de la Grange, et celle de madame Esménard.

Madame de la Grange était fort âgée, amie intime de madame de Menou, belle-mère d’une de mes sœurs ; je lui avais été présenté dès mon entrée dans le monde. J’étais presque un enfant de la maison.